Au commencement, Hammering Spleen est un trio formé en 2007 autour d’une musique très improvisée, puisant dans des registres psychédéliques et progressifs. En 2009, le groupe, alors un quatuor, sort un premier album, « Introspection/Retrospection », posant les bases du style du groupe et traçant l’historique de ses influences. En décembre 2012, le groupe, sous forme d’un power trio, revient avec un EP plus incisif et plus personnel, à la croisée entre un basse-batterie énergique et une guitare très aérienne aux harmonies recherchées, le tout enrobé d’une couche de crasse grunge. « Dirt, Dream, Daze », voilà comment on pourrait résumer l’esthétique du groupe : un grunge salace trippant sous acide.
Au royaume de la dualité, Hermetic Delight n’a rien à envier à ses aînés. En cinq ans d’existence, avec une centaine de concerts au compteur et trois EPs, le quintet a digéré ses influences – Sonic Youth, Siouxsie, Pixies – et trouvé son identité. Noisy pop, post punk, shoegaze, qu’importe l’étiquette. Guitares acérées, voix incantatoire, rythmique impétueuse, le gang of five travaille ses compos au scalpel pour n’en garder que l’essentiel : l’émotion. Pendant 1 mois le quintet s’est enfermé avec leurs instruments et une régie studio analogique pour en sortir 7 titres ciselés. L’écriture a gagné en maturité, les textes en intimité. Evolution, pas révolution : la puissance des cordes, y compris vocales, la précision de la frappe sont toujours là. De l’élégance brute à la fureur sensible. Vow, sorti le 15 avril dernier est la bande son idéale d’une époque en clair obscur.
La Halle Verrière de Meisenthal est un lieu de création et de diffusion culturelle pluridisciplinaire (musiques actuelles, arts de la rue, art contemporain).