De la transition écologique et des conditionnalités dans les financements et les choix culturels des collectivités
Accueil ÉTUDES & PUBLICATIONS l’IRMA entérine l’arrêt de ses centres d’information spécialisés, dont le Noumatrouff et la Laiterie sont les correspondants départementaux25/05/2014ÉTUDES & PUBLICATIONS communiqué à consulter ici L’Irma se positionne pour l’avenir et entérine l’arrêt de ses missions esthétiques Le conseil d’administration de l’Irma vient d’entériner l’arrêt de ses missions spécifiques aux esthétiques (centres d’information spécialisés) pour se concentrer sur ses services transversaux (formation, édition, ressources, outils en ligne,…). Cette restructuration économique affirme sa volonté de se positionner dans la réorganisation du dispositif d’intérêt général d’accompagnement de la filière. Intégrés au projet de l’Irma à sa création en 1994, les trois centres d’information spécialisés — CIJ (Centre d’information du Jazz), CIR (Centre d’information Rock, chanson, hip-hop, musiques électroniques) et CIMT (Centre d’information des musiques traditionnelles et du monde) — vont donc cesser leurs activités dans les prochains jours. • Créé en 1984, le CIJ avait pour mission d’accueillir, conseiller et orienter les amateurs et les professionnels, musiciens et autres acteurs de la vie du jazz. Animé par Pascal Anquetil, il s’était intégré à l’Irma après la disparition du Cenam dont il était un des départements. • Fondé en 1992 par Jean-François Dutertre, le CIMT se définissait « au service de tous ceux qui pratiquent, accompagnent, publient, diffusent, programment, enseignent ou se passionnent pour les musiques traditionnelles ou “du monde” ». Lui aussi avait rejoint l’Irma à sa création en 1994, et était animé par François Bensignor depuis 2002. • Quant au CIR rock-chanson, il avait été créé en 1994 à l’occasion de ce regroupement au sein de l’association “Centre d’information du Rock et des variétés”, devenant alors l’Irma en l’équipant de ses services d’édition de guides et de formations professionnels, d’information télématique, d’organisation de conférences ou de construction d’outils pour les acteurs de la musique. Ce département de l’Irma était animé par Frédéric Drewniak depuis 2001. Activant des réseaux de correspondants et d’experts spécialisés en régions, ces trois centres ont accompagné la structuration de leurs domaines respectifs, notamment au cours des années 90 pendant lesquelles les acteurs de ces esthétiques se sont dotés de leurs grandes fédérations respectives. Dans le cadre souhaité du rétablissement de son équilibre budgétaire après des années d’affaiblissement structurel sur la part de ses recettes propres issues des ventes d’ouvrages papier (annuaires notamment), l’Irma a été conduit à redéfinir, avec le ministère de la Culture, ses priorités de mission. Entamée depuis quelques années, cette réflexion a d’abord été organisée dans la perspective d’une intégration au sein du projet de Centre national de la Musique (CNM), puis dans l’optique de la constitution d’un Pôle Observation/ressources après la suspension de ce dernier. Bien que mesurant parfaitement le « sacrifice » opéré, le conseil d’administration de l’Irma estime faire « un choix responsable permettant à l’Irma, malgré une situation financière toujours fragile, de poursuivre l’élaboration d’un centre de ressources de filière 2.0, de ses nouveaux outils et de ses missions prospectives ». Il indique que les fonctions fondamentales de l’Irma — notamment la mise en relation — restent au cœur du projet et de son évolution dans une optique transversale. Assumée solidairement, cette décision ne manque naturellement pas de susciter diverses interrogations, sur lesquelles l’association et ses financeurs s’attacheront à travailler : quel avenir pour la relation aux correspondants et aux territoires ? Quelle feuille de route et quelle garantie pour la modernisation partagée du dispositif d’accompagnement de la filière ? Quelles formes de réorganisation adopter pour pleinement assurer les missions de l’association ? Unanimement, les membres du conseil ont tenu à saluer le travail réalisé par les responsables des centres d’information spécialisés et à indiquer combien ces missions ont participé à la structuration des différents secteurs des musiques actuelles. En prenant cette décision économiquement contrainte, le conseil entend clairement positionner l’Irma sur l’avenir en écho aux propos de la ministre de la Culture lors du dernier Midem : « J’ai demandé à la Mission musique du Ministère de piloter le travail de modernisation des organismes d’intérêt général (OIG) au service des acteurs du secteur de la musique. C’est absolument vital car la plupart de ces OIG ont été créées il y a plus de vingt ans. Il est aujourd’hui indispensable de repenser leur modèle et de les mettre en cohérence avec notre environnement numérique ». Fort d’un travail prospectif déjà largement entamé (dont, prochainement, la V2 d’irm@work), le conseil estime s’être engagé « dans les conditions du rebond » et attend avec impatience que ces nouvelles orientations soient étayées au sein de la réflexion engagée pour la mutation de l’écosystème de la musique, qu’il s’agisse des aides financières comme des aides non financières telles quelles sont conçues et apportées par l’Irma. Geneviève GIRARD, Présidente de l’Irma