Etude du SNEP les chiffres du marché de la musique enregistrée sur les 9 premiers mois de 2012

article disponible sur le site de l’Irma

Le Snep vient de publier les chiffres du marché de la musique enregistrée sur les 9 premiers mois de 2012. Sans surprise, les revenus sont toujours en baisse (-7,8%), le marché numérique ne compensant toujours pas la chute du marché physique. David El Sayegh décrypte en vidéo les tendances et explique comment renforcer l’offre légale.

Depuis quelques années, c’est presque devenu un marronnier. Le marché de gros de la musique enregistrée baisse, inexorablement, entraîné par la chute continue du marché physique, et non compensé par l’essor, pourtant constant, du marché numérique. Bref, la musique enregistrée est en berne, mais elle n’est pas en panne. Comme le précise David El Sayegh, directeur général du Snep, “le marché de la musique enregistrée est toujours en phase de mutation.”

Jeudi 8 octobre, le Snep (Syndicat national de l’édition phonographique) présentait les chiffres du marché de la musique enregistrée des 9 premiers mois de 2012. Et celui-ci est… en baisse, de 7,8% par rapport à 2011 pour un montant total de 296 millions d’euros. Le marché physique est en baisse de 14,9% pour un montant total de 206 millions d’euros (242 millions d’euros en 2011), et le marché numérique augmente de 13,8% (plus 10,9 millions d’euros, pour un montant de 90 millions d’euros). Pour la première fois, les revenus numériques dépassent la barre des 30% du chiffre d’affaires total.

A l’intérieur des ventes numériques, le téléchargement reste la principale source (+17,3%), devant les revenus des abonnements (+29,6%) et le streaming financé par la publicité (+29,7%). La téléphonie mobile, qui ne prend en compte que le téléchargement de sonneries, continue sa dégringolade (-38,4%) et devrait quasiment disparaître en 2013.

Si le téléchargement reste la principale source de revenus (plus de 50%), les abonnements et le streaming continuent leur progression. Comme l’a rappelé David El Sayegh, directeur général du Snep, “il reste à développer des offres qui répondent aux besoins et aux envies du public.” Stéphane Le Tavernier (président du Snep) estiment en effet que l’offre de streaming souffre encore d’un déficit de communication : “la communication publicitaire est encore insuffisante. Elle s’est toujours faite sur la gratuité et la quantité de titres disponibles. Pour intéresser plus largement, il faut des offres plus segmentées, plus ciblées.” C’est donc un effort sur l’éditorialisation et le marketing qui doit être réalisé part les plateformes selon le syndicat.

Il est à noter que ces chiffres ne concernent que les 9 premiers mois de l’année. Il faudra donc attendre début 2013 pour avoir une vue sur l’ensemble de l’année 2012. Comme le rappelle David el Sayegh, “on est une industrie de plus en plus saisonnière, avec les meilleurs scores sur les 3 derniers mois de l’année, surtout sur le marché physique.”


David El Sayegh a répondu à nos questions. Il évoque pour l’Irma l’état du marché de la musique enregistrée, les pistes pour améliorer l’offre légale de musique en ligne et l’arrivée de Google sur le marché :


Télécharger les chiffres des 9 premiers mois de 2012 et le dossier de presse sur le site du Snep.