“2”, nouvel album de SINGE CHROMES [rock / Mulhouse]

autoportrait
Derrière ce nom énigmatique se cache un poète, musicien, plasticien à l’identité changeante mais au talent infiniment précieux : Denis Scheubel. Cet artiste inclassable a fait son irruption sur la scène rock française en 1996 avec le disque “Big Mini”, produit par Pierre Barouh pour le label Saravah. Acolyte de Fred Poulet (musicien, réalisateur) à ses débuts, Denis Scheubel n’a cessé depuis de composer, sortant des albums attachants qui auraient mérités une plus grande attention des médias et du public.
Après un livre de poésie brute illustré par le graveur rock Henri Walliser (Médiapop Editions, 2009), l’album de Singe Chromés, disponible en vinyle depuis le 25 mars 2014, signe le retour de Denis Scheubel aux avant-postes. On retrouve tout au long des dix morceaux tout ce qu’on aime chez ce musicien, tortionnaire de mots et amateur de “rodéo sur le destin” de préférence sans les mains. Sublimant son quotidien, vagabondant d’une idée à l’autre, Denis Scheubel partage ses obsessions avec une sincérité confondante. Fidèle à des relents new wave purifiés des calculs revivalistes, il ravive une poésie noire, aiguisée comme une guillotine portative, capable de réveiller les morts, Bashung en tête. Des tubes en puissance, un univers énorme et singulier, analogiquement armé, métalliquement penché, outrageusement chromé(s), comme ce monde en surbrillance qui est le notre.

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