“Twist Around Thirty Something”, nouvel album de STREPTOCOK [noise rock / Saint Dié des Vosges]

Streptocok voit le jour en 2002 dans les coins de Saint-Dié-des-Vosges et compte dans ses rangs d’anciens Space Hymen. Le groupe vient juste de se séparer. Stef au chant ainsi que Tom et Romu aux guitares ne comptent pas en rester là, ils vont être rejoints par Sam à la basse et Gui à la batterie. Au démarrage, Streptocok revendique le fait de jouer du rock bactérien “pour une exploration obscure de la flore, cinq maillons d’une espèce commune liée à diverses infections, s’assemblent…”
Le ton est donné, la musique est rugueuse comme un vieux jeans déchiré qui aurait trempé dans la boue puis séché en plein soleil. La vague “grunge” des débuts 90, Mudhoney en fer de lance, a marqué les 5 gaillards qui jouent un rock à la croisée des chemins entre le punk, le grunge et la noise.
C’est cette dernière qui va guider le groupe vers d’autres contrées musicales où les musiciens vont conjuguer leurs influences noise, stoner et indie rock: Jesus Lizard pour l’hystérie du chant, Kyuss pour le mur du son enfanté par des rythmiques et accords redondants, Pixies pour le côté impeccable de certaines mélodies orchestrées dans un déluge de guitares stridentes
Streptocok est un peu tout ça à la fois: ils jouent avec les tripes, comme s’ils étaient les militants illégitimes d’un rock torturé et passionné ne devant rendre de compte à personne, seulement à eux-même.
Le groupe sort un EP en 2006 qui met en lumière leur penchant pour le stoner rock. Les activités de chacun mettent streptocok en hiatus.
Ils feront une pause de quelques mois avant de reprendre les instruments. Le siège de batteur est vacant et c’est Mathieu, guitariste à la base dans d’autres formations, qui prendra en février 2009 les baguettes. Officiellement Streptocok n’existe plus à ce moment là. Ils prendront même un nom pour ce projet, Shot, probablement en référence à un album des Jesus Lizard. Les musiciens fond table rase du passé et se consacrent uniquement à la composition de nouveaux morceaux de plus en plus noise. Le projet tient la route, la passion est toujours là: Streptocok est mort, Vive Streptocok ! Les musiciens reprennent leur nom de baptême.
Streptocok voit le départ de Mathieu, parti vivre en terre nordique, en septembre 2009. Le poste est vite pris par Lieven (batteur de Dopamine Addict Quartet et ancien Toxic Kiss), ce qui permet à l’aventure de continuer et au groupe de se produire sur scène.
Sort fin 2010 l’EP Abstract Plan, où clairement leur musique venue des tripes trouve un équilibre entre instrumentation carrée et folie du chant… à voir en concert où la formation lâche tout pour le plaisir du public, mais avant tout, pour eux-mêmes.
– écrite par JC pour saint dié rock city –

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